Née en 1973, elle est issue d’une grande famille protestante du pays de Gex  dont de nombreux membres ont acquis une notoriété certaine dans des domaines aussi divers que la médecine, les arts, l’université, la banque ou la religion.
Eudes littéraires à la Sorbonne, maîtrise d’ancien français à Nanterre ; elle commence sa carrière de journaliste au magazine Cosmopolitan, puis entre à l’âge de 24 ans en tant que grand reporter à Marianne dont elle devient rédactrice en chef des pages culture. Parallèlement sa passion pour l’écriture s’exprime à la radio (RTL, France Inter) dans différentes émissions littéraires et politiques et à la TV (Canal+) comme chroniqueuse. Elle a deux centres d’intérêt : l’histoire avec « la passion selon Juette » (combat d’une femme du XII°s première féministe de l’histoire) et ses deux écrits sur Aliénor d’Aquitaine, une femme de pouvoir, « Le roi disait que j’étais diable »  et « La révolte ».
L’autre axe porte sur ceux qui sont différents, les exclus : l’obèse « Nestor rend les armes » ; la prostituée « Histoire d’une prostituée » ( elle l’a rencontrée et suivie pendant un an) ; l’enfant handicapé  « S’adapter », où elle rend hommage à son frère. Elle a été nominée à plusieurs reprise dans les grands prix et récompensée.

La Confrontation

Le titre annonce la couleur. Sur fond de prise d’otages (une classe de maternelle dans une école expérimentale qui veut abolir le digital pendant la scolarité : ni écran, ni TV), un dialogue crucial s’instaure entre le preneur d’otages (Elon Musk) et le négociateur du GIGN (Emile Lazo), il ne doit jamais s’interrompre, chacun des protagonistes prenant en alternance le pouvoir sur l’autre. On a deux visions du monde. Pour Musk, il veut le transformer : l’autorité se confond avec la visibilité (les réseaux sociaux) où le mensonge devient la vérité. Pour Lazo, pour le convaincre de négocier, il n’y a que les mots, seul espace de liberté, seul rempart contre l’abêtissement et la sauvagerie. Un roman surprenant, un huis clos tendu, un véritable duel ; le style est efficace on ressent une tension du début à la fin. L’autrice parle d’une farce à la frontière du réel et du virtuel. Elle interroge notre rapport aux nouvelles technologies (IA, réseaux sociaux), qu’est-ce qui est vrai ? qu’est-ce qui est faux ? dans un monde où tout bascule.